vendredi 17 février 2017

Pleins feux sur le patrimoine no 11 : James H. Moran

NOTE DE LA RÉDACTION : Le texte suivant est partie d'une série des articles préparés à l'occasion de la Semaine du patrimoine 2017, qui se tiendra du 13 au 20 février. Intitulée Pleins feux sur le patrimoine, ce « pleins feux » présente l’histoire de la figure de proue du « Prince Victor » qui a été rapatriée récemment par La « Quaco Historical and Library Society » de St. Martins.

James H. Moran (1816 - 1879)
« Quaco Historical and Library Society »

James H. Moran
(1816 – 1879)


Mathias Moran a été l’un des premiers colons de St. Martins (qui s’appelait alors Quaco). Il arriva en octobre 1783 à la fin de la guerre, après la démobilisation du bataillon « King’s Orange Rangers ». Il reçut pour ses années de loyaux services envers le roi George III une concession de terre dont une partie, sur laquelle le chantier naval de la famille Moran se trouvait, est toujours en possession de ses descendants directs.

Le fils de Mathias Moran, James Moran Senior, né en 1781, a hérité de la propriété de son père et a continué à s’adonner à l’agriculture et à construire de petits bateaux. Il a construit son premier navire en 1805. James Moran Sr est décédé en 1860 à l’âge de 79 ans.


Pleins feux sur le patrimoine no 10 - Féniens, Américains, Acadiens et Canadiens : les confrontations de la Confédération

NOTE DE LA RÉDACTION : Le texte suivant est le dixième d'une série des articles préparés à l'occasion de la Semaine du patrimoine 2017, qui se tiendra du 13 au 20 février. Intitulée Pleins feux sur le patrimoine, cette série nous donne une occasion de célébrer 150 ans de l’histoire, et de réfléchir au rôle du Nouveau-Brunswick dans l'établissement de la Confédération canadienne. En particulier, ce « pleins feux » est originaire de l’exposition du Musée de la région de Fredericton Un bateau plein d’ennui : Le Nouveau-Brunswick et la Conféderation, qui était conservée par Nathan Gavin et Caleb Goguen de STU et UNB.

Sir Arthur Hamilton Gordon
(Archives provinciales du
Nouveau-Brunswick, P360-14)

Féniens, Américains, Acadiens et Canadiens : les confrontations de la Confédération

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’expérience du Nouveau-Brunswick en ce qui concerne la Confédération a été houleuse. Le gouvernement responsable en étant toujours à ses balbutiements, la classe politique du Nouveau-Brunswick fera face à de nombreux obstacles avant de pouvoir se joindre à la Confédération. Avec le localisme ardent manifesté par certains et l’indignation flagrante que l’idée de toute forme d’union avec les Canadiens suscitait chez d’autres, l’entrée du Nouveau-Brunswick dans la Confédération ne sera pas de tout repos.

La guerre de Sécession aux États-Unis a été parmi les facteurs qui ont eu le plus d’influence sur la Confédération en raison des menaces qu’elle renfermait. Le jeune lieutenant-gouverneur Arthur Hamilton Gordon arrive au Nouveau-Brunswick en 1861, juste à temps pour sa première épreuve coloniale. Moins d’un mois après avoir mis les pieds sur le continent, il est confronté à l’affaire du Trent.


vendredi 10 février 2017

Pleins feux sur le patrimoine no 9 : La Renaissance acadienne - Auguste Renaud

Auguste Renaud
(Bibliothèque et Archives Canada)
NOTE DE LA RÉDACTION : Le texte suivant est le neuvième d'une série des articles préparés à l'occasion de la Semaine du patrimoine 2017, qui se tiendra du 13 au 20 février. Intitulée Pleins feux sur le patrimoine, cette série nous donne une occasion de célébrer 150 ans de l’histoire, et de réfléchir au rôle du Nouveau-Brunswick dans l'établissement de la Confédération canadienne.

Auguste Renaud


Né à Bordeaux, en France, Auguste Renaud déménage à Bouctouche, avec sa famille, au milieu du XIXe siècle. M. Renaud devient agriculteur et épouse Cécile Léger en 1862.

Auguste Renaud représente le comté de Kent au premier Parlement du Canada en 1867. Il est élu en tant que représentant libéral le 20 septembre. Il est le premier francophone des Maritimes à obtenir un siège au Parlement.

M. Renaud se présente de nouveau aux élections en 1872 et est défait par Robert Barry Cutler. Il subit une autre défaite en 1874, et se retire de la scène politique pour assumer la fonction de percepteur adjoint du revenu de l’intérieur à Bouctouche. Il décède en 1897 et est inhumé à Fond-de-la-Baie.

Pleins feux sur le patrimoine no 8 : La Renaissance acadienne - Amand Landry

NOTE DE LA RÉDACTION : Le texte suivant est le huitième d'une série des articles préparés à l'occasion de la Semaine du patrimoine 2017, qui se tiendra du 13 au 20 février. Intitulée Pleins feux sur le patrimoine, cette série nous donne une occasion de célébrer 150 ans de l’histoire, et de réfléchir au rôle du Nouveau-Brunswick dans l'établissement de la Confédération canadienne.

Amand Landry


Né à Memramcook, Amand Landry était un agriculteur, un enseignant et un pilier de la communauté. M. Landry a été l’un des premiers hommes politiques acadiens sur la scène provinciale au Nouveau-Brunswick. Il est élu à l’Assemblée législative en 1846, en tant que représentant du comté de Westmorland. Il perd son siège en 1850, pour le reprendre en 1853. Il remporte un siège en 1861 et demeure à l’Assemblée législative jusqu’en 1870.

Amand Landry a mis en lumière les idées et les préoccupations du peuple acadien au sujet de la Confédération. Il a fait valoir que la Confédération ne profiterait pas aux Acadiens, et que tous les chemins de fer que l’on promettait étaient des projets qu’ils ne verraient jamais se réaliser et pour lesquels ils devraient néanmoins payer. En outre, ils craignaient d’être gouvernés par un deuxième groupe de politiciens anglais et, en fait, de perdre la modeste voix qu’ils avaient. Après la défaite du gouvernement anti-confédération d’Albert James Smith, Amand Landry a conservé son siège jusqu’en 1870, parmi les huit députés anti-confédération réélus en 1865.

Pleins feux sur le patrimoine no 7 : La Renaissance acadienne au Nouveau-Brunswick

Israël Landry
(Le Moniteur Acadien, 1892)
NOTE DE LA RÉDACTION : Le texte suivant est le septième d'une série des articles préparés à l'occasion de la Semaine du patrimoine 2017, qui se tiendra du 13 au 20 février. Intitulée Pleins feux sur le patrimoine, cette série nous donne une occasion de célébrer 150 ans de l’histoire, et de réfléchir au rôle du Nouveau-Brunswick dans l'établissement de la Confédération canadienne.


La Renaissance acadienne au Nouveau-Brunswick


La Confédération est marquée par la renaissance de l’identité culturelle, économique et politique acadienne grâce à divers médias. Des journaux
Valentin Landry
(Centre d'études acadiennes
de l'Université de Moncton) 
aux sièges parlementaires, la « Renaissance acadienne » constitue un tournant de l’histoire de l’Acadie et contribue grandement à l’édification du Nouveau-Brunswick tel qu’on le connaît aujourd’hui.

1867 marque l’une des premières étapes importantes pour la population acadienne du Nouveau-Brunswick. C’est l’année quand Le Moniteur acadien, publié à Shediac par Israël Landry, est devenu le premier journal de langue française dans la région atlantique. Suivra L’Évangéline, publié en 1887 par Valentin Landry (de Pokemouche), qui sera un pilier de la culture acadienne durant près de 100 ans.

La Confédération et les promesses subséquentes provoquent des perturbations importantes dans les communautés acadiennes de la province. La Confédération promet des chemins de fer (qui pourraient contourner toutes les communautés acadiennes), un deuxième ordre de gouvernement supérieur au sein duquel les Acadiens seront pour ainsi dire être absents, et des écoles laïques.

Amand Landry
L’opposition acadienne à la Confédération n’était pas sans fondement. De nombreux projets promis par la Confédération des provinces de l’Amérique du Nord britannique n’avaient pratiquement aucun effet sur les communautés acadiennes. Amand Landry, l’une des premières personnalités politiques acadiennes d’envergure, comprend ces préoccupations et devient un porte-étendard des questions acadiennes durant les élections sur la Confédération. Il s’oppose tout particulièrement à un projet de chemin de fer au sud de la province, entre Saint Andrews et Woodstock, parce qu’il n’apporte rien aux Acadiens qui habitaient dans le nord. Albert James Smith se sert de ce mécontentement et gagne la confiance des Acadiens avec son mouvement d’opposition à la Confédération.

vendredi 3 février 2017

Pleins feux sur le patrimoine no 6 : Lalia Annie Laura Halfkenny

NOTE DE LA RÉDACTION : Le texte suivant est un résumé de la recherche de Jennifer Harris, qui a été publiée dans le journal Acadiensis en 2012.

Lalia Annie Laura Halfkenny

Lalia Halfkenny est née à Dorchester au Nouveau-Brunswick. Son foyer, en plus d’elle-même, se compose de sa mère de 18 ans, de sa grand-mère qui est veuve et de cinq frères et sœurs de sa mère. En 1885, Lalia entre à l’« Acadia Ladies Seminary », à Wolfville en Nouvelle-Écosse, pour une année préparatoire .

« Acadia Ladies Seminary »
Wolfville (N-É)
(Musée du Nouveau-Brunswick,
X15514)
Lors de sa dernière année d’études, Lalia est l’une des meilleures étudiantes du séminaire, où elle apprend la littérature anglaise et la diction. Elle obtient son diplôme du séminaire en 1889 et devient la première femme noire diplômée d’un établissement postsecondaire dans la région.

Lalia déménage à Richmond, en Virginie, où elle amorce sa carrière de professeure d’anglais et de diction au « Hartshorn Memorial College ». Les normes pédagogiques de ce collège sont parmi les plus élevées au pays et certains de ses étudiants, noirs ou blancs, comptent parmi les meilleurs du début du XXe siècle. Il est bien plus facile pour Lalia de trouver un emploi dans les États du Sud que dans son pays d’origine. À cette époque, les habitants des Maritimes sont très hésitants à l’idée de laisser des résidents noirs fréquenter des écoles secondaires et postsecondaires, sans parler de leur enseigner. Les enseignants noirs enseignent dans des écoles primaires pour les Noirs, qui souvent ne disposent pas de ressources suffisantes.


Pleins feux sur le patrimoine no 5 : Mois de l’histoire des Noirs au Nouveau-Brunswick

En ce début du Mois de l’histoire des Noirs, nous avons jugé le moment opportun pour nous rappeler les éminents Noirs du Nouveau-Brunswick qui ont contribué à façonner notre province et notre pays. Nous avons donc décidé de vous présenter quelques unes de ces personnalités, dont on peut lire la biographie sur le site Web de la « New Brunswick Black History Society (NBBHS) ». Pour en savoir plus sur les personnes mentionnées dans le présent article, consultez le site Web de la NBBHS : http://www.nbblackhistorysociety.org/ (en anglais seulement).

Betty Riley :

Diffusée dans les années 1970, « Black Is » était la première émission de télévision canadienne pour laquelle seules des personnes noires ont été embauchées. Cette émission était produite et réalisée par Mme Betty Riley, qui, à l’époque, était l’une des premières Noires à travailler comme réalisatrice. Son émission pouvait être perçue comme une riposte à la façon dont on traitait des enjeux des Noirs à la télévision à l’époque. Dans un article de presse de 1973, Mme Riley a fait valoir que la plupart des productions télévisuelles qui abordaient le sujet étaient écrites par des Blancs. Selon elle, si l’on voulait traiter des enjeux des Noirs, il fallait que ces émissions soient réalisées par des Noirs.

Fred Hodges :

Fred Hodges a commencé à travailler comme manutentionnaire de fret à la Compagnie de chemin de fer Canadien Pacifique en 1940. En 1947, il est devenu le premier membre noir du Syndicat des transports-communication, qui s’appelait à l’époque la Fraternité des commis de chemins de fer, de lignes aériennes et de navigation, manutentionnaires de fret, employés de messageries et de gares. Par la suite, il s’est joint à plusieurs autres groupes, dont la Fédération du travail du Nouveau-Brunswick, l’association du Nouveau-Brunswick pour l’avancement des gens de couleur, la commission des relations industrielles du Nouveau-Brunswick et le conseil du travail de Saint John. Fred Hodges est le premier Noir au Nouveau-Brunswick à avoir occupé un poste de conseiller municipal à Saint John en 1974.